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Présentation générale du site 

 

n2000

 

Le site Natura 2000 « Pelouses des sources de la Suize à Courcelles-en-Montagne » c’est : 

  • 111 hectares
  • 2 communes : Courcelles-en-Montagne et Voisines
  • 1982 : date de la première mise en protection d’une parcelle privée par l’association Nature Haute-Marne
  • 23% du site sont couverts par des habitats d’intérêt communautaire 

     

 

Les enjeux 

Les espèces d’intérêt communautaire

Le site est très riche floristiquement, mais aucune des espèces n’est d’intérêt communautaire. Toutefois, certaines espèces ont une très forte valeur patrimoniale comme l’Aconit napel et l’Hélianthème des Apennins. Le site est également riche faunistiquement avec plusieurs espèces d’intérêt communautaire comme le Chabot commun, la Barbastelle d’Europe, et l’Alouette lulu (nicheuse probable sur les pelouses du site).

  • L’aconit napel (Aconitum napellus) est une plante vivace de la famille des Renonculacées, connue pour sa grande toxicité. Son nom vient du grec et du latin, évoquant à la fois les flèches empoisonnées et la forme de ses racines semblable à un petit navet. Surnommée Casque de Jupiter pour ses fleurs rappelant un casque grec, elle appartient à un genre comprenant plusieurs espèces redoutables, comme l’aconit tue-loup ou l’aconit féroce, considérée comme la plante la plus toxique au monde. L’aconit napel pousse dans les montagnes d’Europe et d’Asie, entre 500 et 2 500 mètres d’altitude, sur des terrains frais, humides et ombragés. Sur le site Natura 2000, ses effectifs sont faibles. En France, cette espèce est classée « quasi menacée » (NT).
  • L’Hélianthème des Apennins (Helianthemum apenninum) est une plante vivace basse de 10 à 40 cm appartenant à la famille des Cistacées, reconnaissable à ses fleurs blanches à cœur jaune et à son feuillage gris-vert velu. Elle pousse surtout sur des sols calcaires secs, en plein soleil, sur des coteaux, rochers, de la plaine jusqu’à environ 1 800–2 000 m d’altitude. Sa floraison s’étend généralement d’avril à juillet. Elle forme des tapis diffus et préfère des emplacements bien drainés et chauds. Les effectifs sur le site sont moyens.
  • Le Chabot commun (Cottus gobio) est un petit poisson mesurant généralement entre 10 et 12 cm. Il se reconnaît à sa large tête aplatie, ses grandes nageoires épineuses et ses écailles quasi invisibles. De couleur brune marbrée de bandes noires, il se nourrit principalement de larves d’insectes et d’invertébrés aquatiques. Il capture ses proies en les aspirant lorsqu’elles passent à proximité. On le rencontre souvent aux côtés de la truite, dans les rivières à courant rapide et les lacs clairs peu profonds. Présent dans plusieurs parcs nationaux français, il est menacé par la pollution, la modification des débits liée aux barrages, les curages de rivières et les plantations de résineux en bordure des cours d’eau. Espèce patrimoniale, le chabot commun constitue un bon indicateur de la qualité des milieux aquatiques.
  • La Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) est une chauve-souris rare et discrète, au pelage sombre et soyeux, reconnaissable à ses larges oreilles jointives. Espèce typiquement forestière, elle vit surtout dans les vieilles forêts feuillues riches en cavités et en lisières naturelles, ce qui en fait un bon indicateur de la qualité écologique des milieux boisés. Elle chasse principalement des papillons de nuit grâce à des ultrasons très faibles, et s’abrite l’été dans des fentes d’écorce ou arbres creux, souvent en petits groupes de femelles. L’hiver, elle hiberne dans des grottes, carrières ou souterrains, dissimulée dans les fissures les plus profondes. Sur le site, elle utilise les chemins et lisières forestières pour chasser.
  • L’Alouette lulu (Lullula arborea), espèce possiblement nicheuse sur le site, est un petit passereau brun clair strié de bandes sombres, reconnaissable à ses sourcils blanchâtres qui se rejoignent à l’arrière de la tête et à sa courte queue bordée de blanc. Elle niche au sol, souvent contre une touffe végétale sur un terrain sec et bien drainé, et affectionne les milieux ouverts et ensoleillés comme les landes, prairies maigres, friches, vignes, dunes ou clairières. Elle se nourrit surtout d’insectes et d’araignées durant la reproduction, puis de graines et semences en automne et hiver, tandis que ses poussins reçoivent principalement des proies animales comme des larves, des chenilles et des petits insectes.


     

Les habitats d’intérêt communautaire

Sur le site Natura 2000, il y a 9 habitats d’intérêt communautaire. Certains sont rares et ont un degré de menace élevé, ce qui en fait des habitats prioritaires. Sur le site, on distingue trois types de pelouses naturelles à fort enjeu de conservation, chacune avec ses particularités et son état de conservation.

La pelouse mésoxérophile submontagnarde calcicole
Cette pelouse se trouve sur un versant assez raide, orienté vers l’ouest et le sud-ouest, au-dessus des sources de la Suize. C’est une pelouse rase et bien ensoleillée, dominée par la Seslérie bleue, une graminée adaptée aux sols secs et peu profonds. Ce milieu très spécifique et rare sur le plateau de Langres abrite des plantes qui aiment la chaleur et la sécheresse, mais il est aujourd’hui très dégradé. Le Brachypode penné, une herbe plus commune, y prend de plus en plus de place au détriment d’espèces plus rares, et la végétation a tendance à se refermer, entrainant la disparition de certaines plantes caractéristiques du milieu.


La pelouse mésoxérophile calcicole 
Cette pelouse est plus étendue et se présente sous la forme d’une végétation basse et assez continue. Elle est dominée par le Brome dressé. On y distingue deux variantes : sur les sols très peu profonds, de nombreuses espèces adaptées à la sécheresse sont présentes, tandis que sur les sols un peu plus épais, la flore est moins diversifiée et le Brome dressé devient très envahissant. Comme la première pelouse, cet habitat souffre d’une fermeture progressive du milieu et d’un appauvrissement de la flore. Son état de conservation est considéré comme altéré.


La pelouse à Molinie
Cette dernière pelouse est localisée sur le fond de la vallée de la Suize en plusieurs entités. Elles sont relativement ouvertes et dominées par la Molinie bleue, sans toutefois qu’elle recouvre totalement le sol. On y trouve une cinquantaine d’espèces de plantes différentes, ce qui en fait un milieu riche et varié. Cet habitat reste rare dans la région et tend à disparaître progressivement, notamment à cause de la fermeture naturelle du milieu et de la diminution des pratiques traditionnelles d’entretien.
 

 

Les actions

L’animation du site est encadrée par le Document d’Objectifs (DOCOB). Celui-ci a été rédigé et validé en 2010. 

Qu’est-ce qu’un Document d’Objectifs Natura 2000 ? 

Un DOCOB (Document d'Objectifs) est un document stratégique qui définit un programme d’action pour préserver les habitats et les espèces d’intérêt communautaire sur un site Natura 2000. Ces actions peuvent être des actions de gestion, de connaissance ou de sensibilisation. Il est élaboré en concertation avec les acteurs locaux (élus, agriculteurs, forestiers, associations, etc.) et sert notamment de cadre pour la mise en œuvre d’actions volontaires, souvent financées, dans le cadre de contrats Natura 2000.

Les actions de connaissance 

  • Suivre l’évolution des habitats à l’aide d’inventaires et suivis botaniques
  • Mise en place de suivis écologiques pour évaluer les effets des travaux de restauration.
     

Les actions de gestion 

  • Montage de contrat Natura 2000 afin de poursuivre le pâturage sur la parcelle de Nature Haute-Marne
  • Travaux de restauration de la Suize et du marais présent sur le site
  • Travail de concertation avec les différents acteurs du territoire pour planifier la gestion du site.
     

Les actions de sensibilisation

  • Organisation de sorties nature sur le site pour sensibiliser le grand public à la préservation de cette biodiversité singulière.


     

Une question sur ce site Natura 2000 (FR2100250) ? Contactez-nous !

natura2000@forets-parcnational.fr

Ce site Natura 2000 est co-financé par des fonds européens et la Région Grand-Est 

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