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Présentation générale du site 

Quelques chiffres

Le site « Marais tufeux du Châtillonnais », c’est :  

  • 128 ha (49 ha en cœur et 119h en aire optimale d’adhésion)
  • 21 entités de marais tufeux

20 communes (17 concernées par le périmètre du Parc national, 3 hors périmètre du Parc national) 

carte

 

Les enjeux 

Les habitats d’intérêt communautaire

Le site abrite une grande diversité d’habitats répartis en mosaïque : 13 habitats d’intérêts communautaires, dont 2 prioritaires : les sources pétrifiantes de tuf et les forêts alluviales.

L’habitat des sources pétrifiantes de tuf correspond à des formations végétales qui se développent au niveau de sources ou des suintements d’eau enrichie en carbonates de calcium. La précipitation du carbonate de calcium par évaporation sur les végétaux présents forme une roche très dure appelée tuf. Parfois, les dépôts de tuf sont tellement importants qu’ils forment des travertins, comme dans le marais de Saint-Germaine-le-Rocheux. Cet habitat est caractérisé principalement par l’abondance de mousses particulières comme Palustriella commutata ou Cratoneuron filicinum

Les forêts alluviales sont des habitats que l’on retrouve en bordure de rivières et de ruisseaux. Ces forêts sont donc dominées par des essences qui supportent les sols humides comme le Frêne (Fraxinus excelsior) et l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa). Le substrat sur lequel elles se développent est régulièrement enrichie par des dépôts d’alluviaux lors des crues. La strate basse de cet habitat, c’est-à-dire le sous-bois, est donc souvent très riche et caractérisé par la présence de plantes de lisières humides telles que l’Angélique des bois (Angelica sylvestris) ou l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium canabinum). 

 

Les espèces d’intérêt communautaire 

Le site recense 13 espèces d’intérêt communautaire appartement à divers taxons : insectes, amphibiens ou encore crustacés. Parmi ces espèces, on peut citer : l’Agrion de Mercure, le Sonneur à ventre jaune ou encore l’Écrevisse à pieds blancs. 

L’Agrion de Mercure est une espèce protégée d’odonate. Ses larves se nourrissent de jeunes larves d’insectes et d’autres micro-invertébrés qu’elles trouvent dans les cours d’eau. Très sensibles aux polluants organiques de l’eau, la présence des larves est un bon indicateur de la qualité des cours d’eau. 

Le Sonneur à ventre jaune est une espèce protégée et quasi menacée à l’échelle de la Bourgogne. Le Sonneur effectue son cycle de vie dans les mares forestières ou les milieux aquatiques pionniers, c’est-à-dire, sans présence de végétation. En cas d’attaque par un prédateur, il libère un poison qui est irritant pour les yeux. Il a un régime alimentaire varié, composé d’insectes, de petits crustacés ou de mollusques. Il est reconnaissable à son ventre jaune tacheté de noir et à sa pupille en forme de cœur. 

L’Écrevisse à pieds blancs est une espèce de crustacé en danger d’extinction à l’échelle bourguignonne. Elle vit dans les eaux douces ayant une très bonne qualité. Elle cherche sa nourriture dans le substrat du lit du cours d’eau. Cette espèce a une activité plutôt nocturne. En effet, elle n'apprécie pas la lumière et se cache sous les pierres durant le jour.

 

Les autres enjeux 

Outre la présence d’habitats et d’espèces d’intérêt communautaire, les marais tufeux du site sont aussi riches d’une grande diversité floristique. En effet, on y retrouve environ 250 espèces de plantes à fleurs et de fougères, dont les plus remarquables sont sans doute : la Swertie pérenne, la Gentiane pneumonanthe ou encore le Choin ferrugineux. 

La Swertie pérenne (Swertia perennis) est une espèce à caractère montagnard. Il est dont rare de la retrouver dans un contexte de plaine. Pourtant elle est présente sur le territoire du Parc national de forêts. La liste rouge de l’UICN classe son statut de conservation comme « vulnérable » à l’échelle de la Bourgogne. 

La Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe), ou gentiane des marais est une espèce protégée à l’échelle de la Bourgogne et la liste rouge de l’UICN classe son statut de conservation comme « en danger d’extinction » à l’échelle de la Bourgogne. Elle sert de plante hôte à un papillon : l’Azuré des Mouillères (Phengaris alcon). 

Le Choin ferrugineux (Schoenus ferrugineus) est une plante vivace de la famille des Cypéracées. Comme la Swertie pérenne, c’est une espèce à caractère montagnard qui pousse sur les prairies et pelouses humides. C’est une espèce protégée et la liste rouge de l’UICN classe son statut de conservation comme « vulnérable » à l’échelle de la Bourgogne. 


Source URL: https://forets-parcnational.fr/zone-speciale-de-conservation-marais-tufeux-du-chatillonnais