Présentation générale du site 

Le site « Massifs forestiers et vallées du Châtillonnais », c’est :

• 58 949 ha, dont 32 547 ha de milieux forestiers et 20 115 ha de milieux agricoles
• 13 626 ha en Cœur de Parc national
• 45 communes (30 située dans l’Aire d’adhésion du Parc national, 15 hors du Parc national) 

Les enjeux 

Les espèces d’intérêt communautaire

Le site abrite une grande diversité d’espèces d’oiseaux : 170 d'entre elles ont déjà été identifiées sur ce territoire, ce qui représente 52% des espèces d’oiseaux connues dans le département de la Côte-d’Or. Parmi ces 170 espèces, 119 sont considérées comme nicheuses (possibles, probables ou certaines). Cette part particulièrement élevée s’explique par la diversité et par la qualité des habitats naturels présents. L’avifaune dite « régulière » de ce site peut ainsi être estimée entre 115 et 120 espèces.

Les espèces inféodées aux milieux forestiers sont apparues comme prioritaires au regard de leurs enjeux, et ont donc permis la création de ce site. Mais les oiseaux des milieux forestiers ne sont pas les seuls à présenter de forts enjeux. En effet, certaines autres espèces remarquables sont plutôt associées aux milieux ouverts (prairies, parcelles en culture, …). Parmi les espèces remarquables de ce site :

• La Cigogne noire a besoin de grands massifs forestiers riches en vieux arbres pour sa nidification, mais aussi de rivières ou zones humides peu profondes pour son alimentation. Cette espèce migratrice est très sensible au dérangement humain et est protégée. Elle est classée comme une espèce « En danger » en Bourgogne
• Le Pic cendré fréquente aussi bien les forêts de feuillues âgées que les boisements qui longent les cours d’eau. Cette espèce a connu un déclin marqué sur le territoire national dans les années 1970, avec une réduction de 30% de son aire de répartition. Aujourd’hui la tendance de population est à la stabilité. Cette espèce est tout de même protégée et classée comme « Quasi-menacée » en Bourgogne  
• Le Milan royal est dépendant des zones agricoles semi-ouvertes, bocagères avec des boisements de petites superficies. Ce rapace endémique de l’Ouest de l’Europe a connu un déclin alarmant entre les années 1990 et 2010. Depuis 2012, les effectifs sont à la hausse. Néanmoins, cette espèce protégée est classée « En danger » en Bourgogne
• La Pie-grièche écorcheur est inféodée aux milieux ouverts à semi-ouverts où elle peut trouver des buissons ou des haies. Comme les autres espèces citées précédemment, la Pie-grièche écorcheur a connu une régression de ses effectifs européens entre 1970 et 1990, avant de retrouver une certaine stabilité. Cette espèce protégée est classée en « Préoccupation mineure » en Bourgogne. 
   

Les habitats d’intérêt communautaire

Bien que ce site, au titre de la Directive européenne « Oiseaux », vise à préserver l’avifaune, il est important de préserver les habitats naturels abritant ces espèces. Le site est riche en habitats, allant des forêts, aux milieux aquatiques et humides, en passant par les milieux ouverts. Parmi les habitats prioritaires :

• Tiliaies sèches
• Tiliaie-érablaie à tendance montagnarde
• Forêts riveraines
• Cladiaie
• Tufs suintants très actifs
• Végétation sur éboulis calcaires fins et ensoleillés
   

Les actions

L’animation du site est encadrée par un Document d’Objectifs approuvé en 2023. 

Les actions de connaissance 

• Préservation des nichées de Busard cendré : chaque année, une action conjointe entre la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et les animateurs Natura 2000 est mise en place afin de chercher et protéger les nichées de Busard cendré avant les moissons et ainsi favoriser l’envol des jeunes
• Identification des zones d’alimentation de la Cigogne noire : en 2026, les cours d’eau du site seront prospectés afin d’identifier s’ils sont favorables à l’alimentation de cette espèce. Des zones sensibles ou à restaurer seront également identifiées
• Suivi des espèces de têtes de bassins versants : en particulier le Cincle plongeur et le Martin pêcheur, deux espèces inféodées aux cours d’eau. Cette action sera menée avec la LPO en 2026 et 2027.
   

Les actions de gestion 

• Développer un réseau d’îlots de sénescence Natura 2000 : cette action vise à élaborer un état des lieux des dispositifs de sénescence (îlots de sénescence et de vieillissement). Ces dispositifs permettent à la forêt de vieillir plus longtemps qu’en gestion classique, permettant à tout un cortège d’espèces de se développer. Les secteurs favorables à l’implantation de nouveaux dispositifs seront ensuite identifiés
• Diagnostiquer le bocage (2026) : une analyse du bocage (type et structure des haies) sera menée, ainsi que la création d’une cartographie
• Plan d’action haies (2027) : un plan d’action pour restaurer ou entretenir l’existant sera rédigé. Puis de nouvelles haies pourront être plantées à la suite de contrats Natura 2000.
   

Les actions de sensibilisation

• Réalisation de sorties nature afin de sensibiliser le grand public aux enjeux du site Natura 2000
• Conception d’un document de vulgarisation mêlant biodiversité et gestion forestière (2025)
• Réalisation de divers documents de communication (lettres d'information, plaquettes de présentation du site, etc.).
  
   

Ce site Natura 2000 est co-financé par des fonds européens et la Région Bourgogne-Franche-Comté.