Des villages de caractères
Peu densément peuplé (11 habitants / km² en moyenne), le territoire du Parc national de forêts offre une ambiance rurale où la forte présence de la forêt est régulièrement ponctuée de villages de taille modeste (à l’exception de Châtillon-sur-Seine, la commune la plus peuplée du territoire avec plus de 5000 habitants), souvent situés dans les vallées forestières, au bord de l’eau.
Traversant les siècles, ils ont conservé leur caractère authentique et leur composition urbaine. On peut encore y lire leurs usages sociaux et économiques premiers : lieux de vie, travail agricole, viticole, métallurgique… Chaque village possède également son église, son cimetière, son lavoir, ses croix… témoignages discrets de la vie quotidienne d’hier et d’aujourd’hui.
L’utilisation des ressources locales pour la construction
Le territoire du Parc national comprend dix-huit carrières en activité. La moitié d’entre elles est consacrée à l’extraction de la pierre de Bourgogne, mondialement renommée. L’autre moitié des exploitations concerne du granulat (sables, graviers, calcaires concassés, etc.).
La beauté et l’homogénéité de cette pierre calcaire se remarque partout dans le territoire. Elle ponctue de blanc la terre brune, est rassemblée en « meurgers » ou en murs de pierres sèches et, par sa présence dans les murs des édifices, elle marque l’identité des villages du Parc national. Délitée en plaques peu épaisses, elle permet d’obtenir les « laves », qui furent longtemps utilisées pour couvrir les toits et les murs de clôture.
Le bois, issu des massifs forestiers avoisinants, avait une place importante dans la construction des très grosses charpentes qui devaient autrefois supporter les imposants toits de lave. Aujourd’hui, la tuile a très largement remplacé ce matériau très lourd.