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Les prairies permanentes

Le Parc national de forêts est un espace agricole où la polyculture-élevage reste très présente parmi les 550 exploitations agricoles du territoire. Les prairies permanentes occupent une surface importante dans le territoire : 22 978 hectares dédiées au pâturage ou à la fauche.

On appelle « prairies permanentes ou naturelles » des prairies qui sont en place depuis plus de six ans. Elles constituent les milieux les plus menacés du territoire par les retournements et les changements de pratiques. Parmi elles, les prairies humides sont des milieux ouverts favorables à une faune riche, elles recèlent des espèces végétales remarquables comme le Narcisse des poètes, particulièrement sensibles aux pressions anthropiques. A contrario, les prairies plus xérophiles, de type pelouses sèches sont menacées par une sous-utilisation et une fermeture des milieux. 

La végétation spontanée de ces écosystèmes rend un grand nombre de services agroécologiques. Le stockage de carbone, le maintien d’une riche biodiversité floristique et faunistique, la lutte contre l’érosion des sols, la préservation des pollinisateurs et le maintien de la qualité de l’eau sont autant de défis pour lesquels les prairies représentent des atouts précieux. Elles sont également un élément clef dans la durabilité des systèmes de polyculture-élevage.

Au-delà des nombreux services que les prairies permanentes rendent à l’environnement, elles font bénéficier aux éleveurs d’un fourrage d’une grande qualité nutritionnelle pour leurs animaux. Les prairies permanentes constituent des ressources importantes sur les plans économiques et environnementaux.